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« Bienvenue à tous! | Accueil | Récit de la naissance de Marc-Aurèle »

02 mai 2008

Commentaires

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Pierrot et Isa

bonjour,

Très intéressant, votre projet, Virgine.
Ma compagne et moi envisageons une naissance à domicile avec une sage-femme libérale pour sa prochaine grossesse, mais elles sont peu nombreuses et surbookées et nous devrons peut-être nous résigner à un accouchement en milieu hospitalier.
A ce propos, qu'en est-il de votre sortie de la maternité ? Pensez-vous demander un retour précoce chez vous si tout va bien pour la maman et le bébé ? Si c'est le cas, combien de temps voulez-vous rester à la maternité ?

Bonne grossesse et plein de bonheur à vous deux avec Marc-Aurèle !

Pierrot et Isa

Oups !

J'ai vu trop tard sur "les notes récentes" que Marc-Aurèle était déjà né !! Autant pour moi.
Très beau récit de naissance, vous avez réussi à avoir l'accouchement que vous vouliez. Ma compagne est très convaincue par l'accouchement naturel (c'est moi qui lui en ai parlé en premier, je m'intéresse au sujet depuis longtemps) mais elle se pose des questions sur la gestion de la douleur des contractions, étant donné que ce sera son premier bébé.
Est-ce vraiment à la limite du supportable comme votre récit le laisse penser, ou une douleur tolérable ? Sophie Gamelin,que vous connaissez peut-être - elle est consultante en périnatalité et maman - explique que cela dépend des femmes. Avez-vous géré cet aspect de la naissance facilement ?

virginie

bonsoir pierrot et isa!

vous êtes les premiers visiteurs à me laisser un commentaire, merci pour ça, ainsi que pour vos voeux, je les accueille avec plaisir même différés!!!
marce-aurèle est né le 24 septembre dernier. je suis rentrée chez moi avec bébé 48h après avoir accouché. enceinte, j'avais émis l'hypothèse de demander un retour deux heures après la naissance. mais une fois à la maternité, et malgré un très bel accouchement (enfin je le considère comme tel), j'ai éprouvé le besoin de "souffler" un peu. la configuration de notre famille est différente de la vôtre: ici, il y avait deux grands frères impatients de revoir leurs mamans (pas encore 5 ans et 27 mois à l'époque) revenir avec le petit frère tant attendu: j'ai réalisé qu'un joyeux mais éprouvant remue-ménage m'attendrait et j'ai donc préféré prendre un peu de temps pour mon bébé et moi à la maternité. même si, parce qu'on n'est pas chez soi, on dort moins bien, même si les visites du personnel hospitalier pèsent parfois; même si on y mange super mal... ça m'a fait du bien.
je pense que cette décision doit aussi tenir compte du fait des conditions de naissance: si l'accouchement s'est bien passé (du point de vue des parents et pas des gynécologues ou sages-femmes), on peut supposer que la maman se sentira moins vulnérable; si elle se sent capable de rentrer chez elle pour profiter pleinement de l'arrivée de son bébé; un premier enfant, par définition, c'est la grande inconnue, et on se trouve parfois complêtement bouleversée: d'un événement au départ heureux, voulu, attendu, il peut découler quelques déconvenues. le séjour en maternité, en théorie, est un laps de temps qui est donné à la maman, puis au papa, pour faire connaissance avec bébé dans de bonnes conditions, sous l'oeil attentif du personnel médical on y apprend également les premiers gestes, les soins quotidiens etc. et on est en droit de compter sur l'aide des sages-femmes et des puéricultrices pour la mise en route de l'allaitement, qu'il soit maternel ou artificiel (car croyez-le ou non, donner un biberon ça ne va pas forcément de soi, et ce n'est pas plus facile que de donner le sein).
le problème c'est que la réalité est toute autre. et que la qualité de l'accueil dépendra beaucoup des personnes qui seront amenées à s'occuper de vous. si elles aiment leur métiers, font preuve d'empathie, il y a de fortes chances que le séjour en maternité se passe bien. mais si par malheur, vous tombez sur une personne moins concernée par son travail, ou débordée... ce sera nettement moins plaisant, voire franchement un mauvais moment à passer. comme dans n'importe quel métier, le corps médical n'échappe pas à la règle, des conditions de travail difficiles entraînent un stress qui se répecute sur la relation à autrui.
renseignez-vous également sur la présence d'une psychologue au sein de la maternité, et n'hésitez surtout pas à la consulter si vous avez des doutes sur l'installation d'un baby-blues (normal, fréquent et qui s'explique par la chute brutale des hormones lors de l'accouchement) trop pesant, qui pourrait signer une dépression post-partum. vous pouvez prendre rendez-vous même après votre retour de maternité.
enfin tout ceci ne prévaut que dans l'éventualité d'un accouchement en structure. si vous optez plutôt pour le domicile (chanceux!), c'est important de tout tenter pour y parvenir, vous serez ainsi en ligne avec vos convictions. mais je trouve très sain et très lucide de vous préparer à l'éventualité d'un accouchement "classique".
voilà ma réponse à votre premier message. je réserve la suite pour demain.
parlez-moi de vous deux aussi: isa se porte bien? ce bout de chou est prévu pour quand? et pierrot trouve facilement ses repères?
allez je file; au plaisir de vous lire,
bye!

virginie

bonsoir,

chose promise, je reviens pour répondre à votre deuxième commentaire.
en ce qui concerne la douleur, sophie gamelin a complêtement raison lorsqu'elle dit que ça dépend des femmes. personnellement, je supporte facilement les contractions de travail, et mêmes elles ne me font plus peur, puisqu'elles me sont familiaires, je m'en sers de guide pour adopter la bonne posture, celle qui les soulage; et c'est forcément celle qui facilite la descente du bébé. ce qui m'est très pénible, c'est la dernière ligne droite, quand le bébé termine sa descente, jusqu'à l'éduction. là, oui, je ne maîtrise plus rien, parce que tout se fait trés vite: je dilate de 5 cm en 1/2h, et bébé sort en 5 mn environ (moyenne faite sur mes trois accouchements, ça fait très statistique, dit comme ça, beurk, mais je ne trouve pas d'autre formule). mais encore une fois, ce n'est que mon ressenti, d'autres femmes dilatent aussi vite, voire encore plus rapidement, et ne ressentent aucune gène. ma mère avait l'habitude de dire que pour elle, accoucher c'était une promenade de santé, et qu'elle préférait 100 fois ça, plutôt qu'une visite chez le dentiste. chacune a sa propre perception.
mais une chose est sûre, c'est que plus on est libre de bouger, et plus il est facile de juguler les contractions; c'est l'immobilité et la position couchée à plat dos qui transforment la douleur des contractions en souffrance; et ce pour de simples raison de bon sens: la loi de la pesanteur n'a plus cours, or comment faciliter la dilatation du col si bébé n'appuye pas dessus? d'autre part allongée sur une surface plane, le bassin perd toute mobilité et les os de la mère ne peuvent pas faire leur travail normal d'ouverture, d'écartement, ce qui laisserait la voie libre au bébé. et puis... il y a aussi la tête, qui peut travailler beaucoup dans l'histoire. plus on a peur et plus on verrouille son corps, et plus ce sera difficile. une bonne préparation à la naissance permet à la maman de trouver en elle les ressources nécessaires pour se sentir prête le jour j.
en conclusion je dirais ceci: il ne faut pas se mentir, pour la plupart des femmes, oui, accoucher ça fait mal; mais ce n'est pas non plus insurmontable, sinon, la terre ne serait peuplée que d'enfants uniques!
une consoeur a écrit un texte très juste, très vrai, sur le sujet de cette douleur. je le mettrai en ligne très prochainement, et quand vous l'aurez lu, vous en aurez compris toute l'utilité.
au plaisir!

Pierrot et Isa

bonsoir Virginie,

Merci pour vos réponses, que nous avons découvert aujourd'hui seulement (leçon à retenir : noter soigneusement l'adresse des blogs où l'on poste !).

Je m'aperçois que je n'ai pas été très explicite sur notre situation, qui est moins simple que mos posts le laissent penser : Isa n'est pas encore enceinte, malgré une très forte envie de bébé et deux années de tentatives infructueuses... Nous pensions que les choses se débloqueraient toutes seules avec du temps et de l'assiduité ;-) mais ce n'est pas le cas. Nous venons donc de décider récemment de consulter ensemble pour voir s'il n'y a pas un problème. Nous voudrions bien que la mise en route du bébé se fasse vite, car nous le désirons très fort, mais il va nous falloir peut-être passer par la case traitement.

Bref, cette attente renforce encore notre intérêt pour la question de la naissance en général et de la naissance respectée en particulier, car nous sommes attérés de constater la façon dont cet événement naturel et intime est traité en France : surmédicalisation, infantilisation des parents, blocage des projets de maisons de naissance par le CNGOF, difficultés des sages femmes aad à s'assurer. Quand on compare la philosophie de la naissance en France et en Europe du Nord, l'arriération française est éclatante. Les choses semblent bouger lentement dans le bon sens (cf la naissance heureuse de Marc-Aurèle) mais tous les établissements appelés "maternités" en France n'en sont pas encore là. Il suffit de lire les témoignages des mères qui interviennent sur les forums "Doctissimo" ou "Maternelles" pour s'en rendre compte : le mépris des équipes médicales pour les souhaits des parents est effarant.

Pour en revenir plus précisément à notre parcours personnel, nous avons participé il y a trois ou quatre ans de cela à une rencontre entre couples ayant eu leur bébé à domicile ou intéréssés par le sujet. C'était organisé près de Fontainebleau par une sf AAD qui s'appelle Françoise Bardes, et nous étions l'un des deux couples présents qui n'avait pas encore d'enfant. Tous les autres avaient vu naître leurs petits chez eux avec l'aide de Françoise ou de sa collègue. On est vraiment des passionnés, comme vous voyez.

Isabelle apprécie vos réponses sur la douleur, sur la façon dont chaque femme peut la gérer selon son ressenti personnel, sur la liberté posturale qui permet de mieux y faire face(elle sait que rester allongée en position gynécologique n'est pas idéal pour ça). Pour elle, le facteur stress est augmenté par la médicalisation (atmosphère hospitalière, protocoles comme la perfusion, le monitoring, manque d'intimité des parents). A la maison, il n'y a que le compagnon et la sage-femme dans une ambiance radicalement différente. Et si nous devons finalement aller en structure, ce sera dans une maternité respectueuse (Bleuets ou Lilas) avec retour précoce chez nous et sur place, l'aide de ma belle-maman et d'une sage-femme libérale.

Voilà, un salut chaleureux de nous deux, Virginie, et au plaisir de vous lire.

virginie

bonjour pierrot et isa!

merci de m'éclairer sur votre parcours, ça me permet de vous connaître un tout petit peu mieux.
je constate également que vous êtes très documentés sur les conditions de naissance: bravo, vous êtes de futurs parents conscients! et vous cheminez pour savoir ce que vous voulez exactement, c'est trop rare encore.
je connais un peu françoise bardes, j'ai fait appel à elle en début de grossesse pour marc-aurèle, car j'avais également un projet d'aad. malheureusement le contexte familial ne s'y prêtait pas. et j'ai finalement du choisir une autre option. je pense que ce n'est pas plus mal, c'est maintenant, que je me sens vraiment prête à mettre au monde un bébé chez moi. il m'aura fallu cette 3e naissance pour prendre toute la dimension de ma capacité à le faire; un peu comme une dernière répétition avec filet. le hic, c'est que bébé 4 n'est pas prévu au programme...
pour en revenir à françoise, vous connaissez peut-être (sûrement!!) le livre "intimes naissances, choisir d'accoucher à la maison". c'est un recueil de femmes qui ont choisi d'accoucher chez elles, ainsi que de sages-femmes; vous avez aussi des récits de doulas. c'est un très beau livre. bref, françoise raconte son parcours de femme, de mère et de sage-femme. et son choix de non-intervention lorsqu'elle assiste un aad; évidemment tant que les conditions s'y prêtent. si ce n'est déjà fait je vous invite à le lire, ce sont de très beaux témoignages.
quant à vos difficultés d'enfantement, c'est malheureusement de plus en plus fréquent. je ne peux que vous témoigner de tout mon soutien dans votre parcours. si vous souhaitez vous confier, ou si vous ressentez le besoin d'être juste écoutés, si vous sentez que vous avez besoin d'un "endroit" ou d'une oreille pour poser un peu le poids de cette attente, je peux vous proposer d'échanger par message privé via nos boîtes e-mail. ce n'est pas grand chose mais c'est le mieux que je puisse vous offrir. vous trouverez mes coordonnées sur le blog. il n'y a naturellement aucune obligation, et je ne m'offusquerai pas d'un refus; c'est juste, comment dire... une main tendue...!
à vous lire, bien chaleureusement à vous.

ps: dans ma précédente réponse, je parle d'une psy de la mater, c'est un abus de langage de ma part (je ne sais pas pourquoi d'ailleurs?!), ça peut tout aussi bien être UN psy. l'important étant la fonction et pas le sexe de la personne.

Pierrot et Isa

Isa : Merci pour votre proposition Virginie. Pour l'instant, nous préférons attendre la consultation et ses résultats, rassurants pour nous j'espère. Je suis très intéréssée par le livre "Intimes naissances" que je vais acheter bientôt, ça me permettra d'approfondir ma réflexion sur la naissance à domicile. J'ai gardé un souvenir chaleureux de la rencontre avec Françoise et les parents aad et ça m'a conforté dans mon envie de vivre une naissance plus naturelle. Les parents étaient très épanouis et heureux et les bébés aussi...J'apprécie votre conception de la naissance et la façon dont vous l'exposez. Merci pour vos précieux conseils. Je vous tiendrai au courant de notre prochaine consultation par mp. C'est une étape qui m'angoisse un peu mais je pense qu'il ne faut pas se mettre la pression. A très bientôt.

Pierre : J'étais au courant de la sortie d'Intimes Naissances mais j'avais remis l'achat à plus tard pour cause de nombreux-bouquins-achetés-mais-non-lus-qui-s'accumulent. Entasser des livres sans avoir forcément le temps de les lire, c'est une tendance qu'on a tous les deux... Merci pour votre main tendue. Salut chaleureux de nous deux.

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